🌠 Le Père C Était Lucien Le Fils C Était Sacha

NOTED’INTENTION « Zoé (et maintenant les vivants) – titre provisoire, est mon deuxième projet d’écriture. Après 66 jours – monologue et seul en scène sur le combat d’un jeune homme face au cancer – c’était logique de continuer à écrire sur le thème de la réparation, c’était une évidence.Cette fois-ci, j’ai voulu parler du deuil. Cétait une petite salle toute simple, éclairée par un néon central, le comptoir était en zinc lustré, les chaises en formica jaune, les verres dépareillés et la poignée de clients présents forcément des habitués. Sur l'enseigne extérieure était inscrit "Chez Jacky" ou "Chez Jojo" ou "Chez Lulu", je ne me souviens plus exactement mais l'intitulé était de cet acabit. Johnny et Cabu: Mano Solo, c'était "la provocation". Le dessinateur Cabu, père du chanteur Mano Solo, parle de son fils 10 jours après son décès. "J’étais le mur sur lequel il Voicitoutes les solution Le père, c'était Lucien, le fils, c'était Sacha. CodyCross est un jeu addictif développé par Fanatee. Êtes-vous à la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Lapremière chronique écrite par Paul Léautaud, sous le pseudo de Maurice Boissard, dans la NRF, fut un éloge de Guitry. Sacha. C'était dans les années 20. Ondit souvent que Guitry était misogyne et même si nombre de ses répliques à propos des femmes étaient aussi violentes que bien écrites, c’était un homme fou des femmes qui se maria cinq fois. C’est de tout cela qu’il est question dans ce livre mais aussi de son enfance et de la jalousie de son père, Lucien, qui fut lui-même comédien célèbre et coureur de jupons. Uneperruque oubliée dans un fiacre par Sacha, déjà affublé de la toge de Pâris pour la représentation à venir, et l'amende de cent francs infligée par un Lucien rendu plus inflexible par la découverte de la liaison entre Sacha et Charlotte précipitait la rupture entre le père et le fils. Charlotte Lysès, Madame Sacha Guitry. LePère C'était Lucien Le Fils C'était Sacha Solution. Réponses mises à jour et vérifiées pour le niveau CodyCross Cirque Groupe 85. Solution. Le père c'était Lucien le fils c'était Sacha Solution . G U I T R Y. Celui Qui S'occupe Et Soigne Les Éléphants. Sang De __ : Insulte Dans Le Monde De Harry Potter . CodyCross Cirque Groupe 85. Toutes les réponses à CodyCross Cirque Deburau c'est d'abord un papier de famille, une lettre ouverte d'un fils à son père. Le fils, Sacha, était fâché avec le père, Lucien. Ils ne s'étaient pas vus depuis des mois. Et comme vsnFyL. Guitry, aujourd’hui ce nom est associé à Sacha, pourtant, avant même sa naissance, il brilla aux frontons des plus grands théâtres portant Lucien, le père, l'acteur talentueux, au firmament. Lors de son enterrement André Antoine s'avancera devant la fosse, il ne prononcera qu'une phrase Au nom des comédiens français je salue le plus grand de tous les comédiens. » 1 Son métier c'était jouer, dans l'esprit de son fils l'empreinte en fut indélébile. Mêmes visages pleins modelés avec vigueur, le père et le fils se ressemblent jusqu'à la façon de se griser des bons mots, de dédaigner avec superbe leurs détracteurs et d'aimer passionnément le théâtre. Sacha, de son véritable prénom Alexandre – en hommage à son parrain le tsar Alexandre III mais on usera toujours du diminutif – est né un dimanche, un dimanche comme Mélisande2, un dimanche enneigé à Saint-Petersbourg le 21 février 1885. Son père, se penchant sur son berceau, se serait écrié devant son épouse, Renée Delmas de Pont-Jest Pontry -contraction des deux noms – sur scène abasourdie C'est un monstre » ajoutant contrit mais nous l'aimerons bien quand même ! » 3 Lucien Guitry et Sacha à Saint-Petersbourg en 1888 Il fera mieux que de l'aimer quand même il l'adoubera Sacha sera son fils au détriment de Jean son ainé ; il mourra dans un accident d'automobile en 1920 aiguisant la culpabilité de Lucien. Lucien, Sacha et Jean Guitry place Vendôme photo DR Au Palais-Royal, le père de Lucien tenait une boutique de coutellerie dont la prospérité reposait sur une pâte à faire couper les rasoirs. Les soirs où la salle de la Comédie Française était à moitié vide, un factotum distribuait des billets de faveur aux commerçants pour la représentation du soir. Cette scène est merveilleusement racontée dans Le Comédien, film réalisé par Sacha Guitry en 1948 . Louis Guitry conduisait donc régulièrement ses enfants au Français n'hésitant à déguiser ses petits filles en garçonnets afin qu'elles soient admises au parterre alors interdit aux femmes car considéré comme propice aux rencontres tarifées. Lucien confiera que son père tenait en mémoire plus de cinquante comédies, tragédies ou vaudevilles. 4 La bonne, rapportait la tradition familiale, récurait, cirait, astiquait en récitant les imprécations de Camille ! 5 Lucien, élève dissipé et médiocre comme le sera son digne rejeton, délaissait les études au profit d'une salle de lecture où il dévorait les auteurs de théâtre, engloutissant pêle-mêle Molière, Racine les frères Corneille, Rotrou Shakespeare, Euripide ou Eschyle... Il sera dénoncé , Louis Guitry loin d'être offusqué sera aux anges ! Il incitera son fils à aller frapper à la loge de Monrose 6 ; le comédien impressionné par la vivacité et la culture de Lucien âgé de treize ans – il terminait toutes les tirades qu'il lui lançait – l'autorisa à suivre ses cours comme auditeur libre au Conservatoire. Il devra patienter encore deux ans avant d'intégrer sa classe. En 1877, il obtint le second prix de comédie et le second prix de tragédie, Émile Perrin 7le réclama au Français ; légalement il ne pouvait refuser mais il refusa d'obtempérer il entrera à la Comédie-Française en 1902 pour commémorer le centenaire d'Hugo en montant Les Burgraves avec Mounet-Sully, son frère Paul Mounet et madame Segond-Weber puis repartira privilégiant la proposition du Gymnase. Il sera condamné à payer dix mille francs en guise de dédommagement. Désormais sa carrière se lira comme l'inventaire contrasté d'un cabinet de curiosités il jouera Bataille, Dumas fils, Donnay, Courteline, Bernstein, Capus, Zola, Molière, Porto-Riche, Shakespeare créera le rôle de Flambeau dans L'Aiglon de Rostand aux côtés de Sarah Bernhardt - à qui ses enfants apporteront une brassée de roses ou un bouquet de violettes tous les dimanches Nous savions que ce n'était pas une reine, mais nous comprenions bien que c'était une souveraine » 8 – celui de Chantecler laissé vacant par la mort de Coquelin en 1909 en maugréant sous la lourde armature de fer et de plumes ou encore Crainquebille d'Anatole France et Pasteur de l'autre Guitry. Sarah Bernhardt témoignera de la multiplicité de ce comédien- caméléon Il a joué les grands rôles tragiques et dramatiques avec un égal talent à celui de ses interprétations diverses du théâtre moderne … son immense talent se double du charme inimitable de sa voix. » 9 Lucien Guitry dans Chanteclerc Collections Il foulera les scènes des plus grands théâtres parisiens Le Gymnase, Le Vaudeville, La Renaissance - dont il prendra la direction - l'Odéon, Édouard VII, La Porte Saint-Martin appelée également la sublime Porte et passera par la Comédie-Française comme directeur de scène. Lucien Guitry photo DR Collections Il quittait parfois Paris pour partir en tournée à travers le monde de l'Europe à l'Amérique du Sud ou assurer la programmation du Théâtre Michel à Saint Saint-Pétersbourg pendant quelques saisons ; ces séjours lui permettront de se familiariser avec la réflexion de Stanislavski et d'en rapporter quelques bribes fructueuses en France. L'un de ses auteurs de prédilection y verra aussi le jour, son fils ! Un dimanche – encore un dans la vie du jeune Sacha – quelques mois après la séparation de ses parents en 1889, Lucien prétextant passer chez le pâtissier choisir le gâteau dominical – Jean n'est pas convié car lui dit-on il n'a pas été sage – enlevait son cadet et l’entraînait avec lui dans un périple rocambolesque jusqu'en Russie. Aimé et choyé, selon ses propres mots, Sacha arbora les costumes copiés à l'identique sur ceux portés par son père Hamlet à la bouille ronde ou Pierrot empêtré dans ses manches trop amples invité à partager la scène avec Lucien. Lucien et Sacha Guitry photo DR Si les souvenirs de cette époque s'estomperont, ceux liés au théâtres, baignés par la lumière des rampes, resteront vivaces, ils irrigueront toute sa vie. De retour en France, Sacha – comme Jean retrouvé – passera d'institution en institution sans grand succès. Lucien incitait ses fils à voler le cahier de classe et crevait de rire devant des annotations comme Les Guitry arrivent en dansant en cours. » Lecture édifiante qu'ils partageait avec Alphonse Allais, Tristan Bernard, Alfred Capus et Jules Renard – ils s’appelaient fraternellement entre eux Les Mousquetaires – lors de leur déjeuner rituel du jeudi. Si leur mère s’inquiétait pour leur avenir, sa mort prématurée les laissera orphelins à dix-huit et dix-sept ans. Libre d'agir à sa guise Sacha écrivit, - Le Page en 1902 et Yves le fou en 1903 - plaça quelques caricatures et courut l'engagement notamment sous la férule de son père qui ne le ménageait guère il l'obligea à abandonner son nom pour prendre le pseudonyme de Lorcey luiallouant un cachet de 300 francs par mois . Le Page Manuscrit enregistré à l'inspection des théâtres des Beaux-Arts le 21 décembre 1902 Lucien avait également engagé à la Renaissance une jeune comédienne piquante, Charlotte Lysès ; si elle refusait obstinément les avances répétées de son directeur- parfois surnommé Divan le terrible – le coup de foudre fut immédiat entre les deux jeunes gens. Une perruque oubliée dans un fiacre par Sacha, déjà affublé de la toge de Pâris pour la représentation à venir, et l'amende de cent francs infligée par un Lucien rendu plus inflexible par la découverte de la liaison entre Sacha et Charlotte précipitait la rupture entre le père et le fils. Charlotte Lysès, Madame Sacha Guitry photo DR in Fantasio Collections BHVP/ La version du père mène parfois à une certaine père-version des sentiments, le temps était certainement venu pour Guitry, le fils, de s'affranchir de la tutelle prodigue mais trop prégnante d'un père peu enclin à revenir sur ses prérogatives. Quand ils se retrouveront, après treize longues années, le fils sera devenu l'auteur le plus fêté de Paris – Nono, Le KWTZ, Chez les Zoaques, Le Veilleur de nuit, La Prise de Berg-Op-Zoom, La Jalousie, Faisons un rêve - le père sera toujours l'un des plus grands comédiens français. En 1918, Yvonne Printemps avait succédé à Charlotte Lysès dans la vie de Sacha, ils triomphaient dans Deburau au Vaudeville ; Lucien louait une baignoire, Sacha en l’apercevant senti son cœur battre follement et fit un véritable effort pour émettre un son Je me sentais jeune, jeune, bien mieux que jeune, tout enfant. Je ne me revoyais pas tel que j'étais en 1905, le soir où dans sa loge, nous nous étions quittés – non, je me revoyais en Russie, à cinq ans, dans ses bras... » 10 Entre la matinée et la soirée Tristan Bernard lui remettait ce billet écrit par Lucien Ta pièce est un chef-d’œuvre, tu es admirable. Je t'attends demain à déjeuner. Viens seul ou avec elle. » Le lendemain Sacha se présentait à l'heure dite chez son père qui, aussitôt le repas terminé, l'apostrophait Et maintenant tu sais ce qu'il te reste à faire ? » Il lui répondit sans une hésitation Écrire une pièce pour toi. » Ce sera Pasteur 1919. Le mimétisme était tel que la fille du savant le voyant entrer sur scène s'écria Papa ! » a quoi Sacha rétorqua impavide Non papa ! » Lucien Guitry dans Pasteur Caricature de Sacha Guitry L'année suivante, ils joueront Mon père avait raison acte de contrition du fils à l'égard du père… avec Yvonne à La Porte Saint-Martin. Le jeune François Mauriac confiera dans son papier publié par La Revue hebdomadaire qu'il avait eu envie de crier comme le vieillard du parterre le jour où Molière donna Les Précieuses Ridicules Bravo, Sacha Guitry, voilà de la bonne comédie ! » 11 Sacha et Lucien Guitry Mon père avait raison Acte III Théàatre de la Porte Saint-Martin Collections Les collaborations se succéderont comme s'ils souhaitaient rattraper le temps perdu, volonté accrue chez Lucien qui venait de perdre Jean – le fils mal aimé dans toute l'acception du terme dont la mort brisait toute velléité de rapprochement – il ne cessait de répéter à Sacha que la vie n'aurait aucun sens s'il ne l'avait pas retrouvé. 12. En1920, Lucien endossait le petit rôle de Talleyrand dans Béranger 13malgré les scrupules de son auteur de fils jugeant la maigreur du rôle indigne de son père. l’année suivante, Il créa Le Comédien et proclama son admiration pour sonfils dans unelettre publiée par Le Gaulois le jour de l'anniversaire de Sacha Ainsi le petit bonhomme blond or filé que Maupassant et moi portions endormi dans nos bras à tour de rôle sur la route qui mène à Etretat, c'est celui qui a écrit cette énorme histoire, ce drame déchirant et comique Pasteur ; c'est celui dont, le fameux soir de la répétition générale, je n'ai pas pu dire le nom aux gens,bouleversé et c'est cet enfant que je leur ai montré avec une si fière ! Ai-je entendu ce mot proféré par des bouches et des voix amies Vous avez été fier de lui ! Ah quel petit mot. Et qu'il vient loin après le sentiment que j'éprouve. » Certains esprits chagrins verront dans cette déclaration le moyen de faire de la publicité pour Le Comédien dont les débuts furent difficiles… Qu'importe ! Ces effusions confinant parfois à la fatuité étaient pour les Guitry un moyen ordinaire de se dire je t'aime. Comment l'exprimer autrement quand le plus grand des comédiens s'adressait au plus célèbre des auteurs de théâtre ? Parfois Sacha Guitry semblait contraint par la présence de Lucien - le père se dérobait devant l'illustre comédien – presque vacillant devant cette matière vive qui attendait d'être façonné par lui comme elle l'avait été par le rire de Molière, la grandeur de Rostand ou l'humanité de France. Alors il essaya de s'éloigner de ce théâtre dont l’apparente légèreté dénonçait en creux les cruautés inhérentes à toute passion, tentant une approche plus psychologique de ses personnages, à l'instar de Porto-Riche, mais le public rechigna à le suivre Le grand-Duc et Jacqueline d'après une nouvelle d'Henri Duvernois montées en 1921 et 1922 feront un flop vite rattrapé par Un Sujet de roman 1922. Cette pièce était censée réunir une fois encore Lucien Guitry et Sarah Bernhardt mais le soir de la générale, le 18 décembre, l’inoubliable comédienne fut prise d'un grave malaise ; elle ne jouera jamais la pièce et sera remplacée par Henriette Rodgers. Elle disparaîtra le 26 mars 1923 emportant avec ellela ferveur de quasiment tout un peuple éploré Personnage fabuleux, légendaire, incomparable actrice, absolument géniale... » 14 Un sujet de roman Lucien Guitry in Programme original Collections voir le programme original Encore quelques rôles taillés sur mesure par Sacha dans Le Lion et la Poule 1923 ou On ne joue pas pour s'amuser 1925 – il s'amusera cependant à imiter le tragédien Mounet-Sully – puis la mort étreindra le comédien le 1er juin 1925 après qu'il ait murmuré un dernier conseil à son fils Fais Mozart » 15. Au nom du père, Sacha s'exécutera, au nom du fils, ce fut un succès ! Yvonne Printemps dans Mozart Musique de Reynaldo Hahn L'année suivant la mort de Lucien, Sacha s’installera dans son hôtel particulier parisien situé avenue Elisée-Reclus – il expirera comme lui dans cet hôtel le 24 juillet 1957 – entouré de nombreux portraits de Lucien dont le merveilleux pastel de Vuillard le croquant, souverain, devant un rideau rouge. Si Sacha a souvent parlé du talent de son père et de son esprit, il était plus retenu lorsqu'il s'agissait d'évoquer le père ne livrant que quelques fragments signifiants de leur rapport fusionnel. Sacha Guitry ne sera jamais père, il sera éternellement le fils de Lucien ; nous pouvons augurer que sa main encourageante n'aura jamais quitté son épaule. Séverine Mabille 1 Lucien Guitry raconté par son fils, Sacha Guitry, Ed. Raoul Solar, 1953, 2 Je suis née un dimanche, un dimanche à midi » Pelléas et Mélisande, Acte III scène I 1892 Maurice Maeterlinck 3 Sacha Guitry, Raymond Castans, Ed. De Fallois, Paris, 1993, 4 Lucien Gutry raconté par son fils, 5 Ibid. 6 Antoine-Martial Louis Barizain dit Louis Monrose ou Monrose -fils du comédien comique Caude-louis-Séraphin dit Monrose - est un comédien né vers 1809 à Turin et mort le 7 juillet 1883 à Paris. Nommé Sociétaire de la Comédie Française en 1852 après dix-neuf années de service. 7 Administrateur de la Comédie Française de 1871 à 1885 8 Si j'ai bonne mémoire, Sacha Guitry, Plon, Paris, 1934 , 9 L'art du théâtre, Sarah Bernhardt, Ed. Sauret, Monaco, 1993, 10 Lucien Guitry raconté par son fils, 11 Sacha Guitry, 12 Le Théâtre et l'amour, Sacha Guitry 1885-1985, Henri Jadoux, Ed. Perrin, Paris, 1985, 13 Pierre-Jean Béranger 1780-1857 était un célèbre chansonnier. Chateaubriand écrivit à son sujet Sous le simple titre de chansonnier, un homme est devenu un des plus grands poètes que la France ait produits. » 14 Propos extraits de la version sonorisée en 1939 du film documentaire Ceux de chez nous tourné par Sacha Guitry en 1915 15 Mozart , livret de Sacha Guitry, musique de Reynaldo Hahn, créé le 1er décembre 1925 au théâtre Édouard VII Accueil •Ajouter une définition •Dictionnaire •CODYCROSS •Contact •Anagramme Celui qui s'occupe et soigne les éléphants — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés Recherche - Solution Recherche - Définition © 2018-2019 Politique des cookies. Marcel Zannini, 28 juin 2017 Marcel Zannini, dit Marcel Zanini, est un musicien de jazz saxophone ténor, clarinette, chant né le 7 septembre 1923 à Constantinople Empire ottoman. Sommaire 1 Lien avec Marc-Édouard Nabe 2 Citations Marcel sur Nabe Nabe sur Marcel 3 Intégration littéraire 4 Notes et références Lien avec Marc-Édouard Nabe Marcel Zannini est le père de Marc-Édouard Nabe, conçu à New York, où Marcel et sa femme Suzanne vivaient entre 1954 et 1958. À cette période, Marcel travaille dans une boutique d’anches et rencontre de grands musiciens de jazz, dont John Coltrane, Charlie Parker et Billie Holiday. En mars 1955, Zanini prend les dernières photos de Charlie Parker jouant au Birdland avec Bud Powell, Charles Mingus et Art Blakey. De retour en France en 1958 pour la naissance d’Alain Zannini, il continue sa vie de chef d’orchestre à Marseille puis, en montant à Paris, connaît un succès fulgurant en janvier 1970 avec Tu veux ou tu veux pas ?, avant que Brigitte Bardot n’enregistre sa propre version du titre. Zanini fera profiter au futur Nabe de sa pénétration du monde du showbiz après son tube », ce qui permettra à l’écrivain à venir d’emmagasiner tout un tas de connaissances du milieu du music-hall et de la chanson française. Zanini intègrera son fils dans différentes émissions de radio et de télévision ainsi que des séances photos. Zanini et les camarades de classe d’Alain, tous portant un masque de son père, sauf un... Boulogne-Billancourt, 1971 Amateur de peinture Matisse, Modigliani, Léger.., Zanini est surtout un passionné de Picasso dont il a transmis le goût très tôt à son fils. En littérature, totalement autodidacte, Zanini sera un lecteur de Montherlant, Giraudoux, Pirandello, Wilde et Tchekhov... Mais c’est surtout Céline qui domine totalement sa culture ». Et c’est bien sûr grâce à Zanini que Nabe lira l’auteur de Rigodon. Musicalement, ayant fait baigner le futur Nabe dans le jazz avant même sa naissance, il a encouragé et suivi le parcours instrumental de son fils, passé du piano au trombone, du trombone à la batterie, et de la batterie à la guitare. Le père engagera le fils dans son orchestre dès l’âge de 17 ans, ce qui permettra à Nabe de pratiquer la guitare, de côtoyer les musiciens et d’approfondir sa connaissance du jazz de l’intérieur avec notamment Sam Woodyard et François Rilhac.... Pendant des décennies, bien des aventures pas toutes racontées encore dans les livres de Marc-Édouard Nabe ont eu lieu entre les deux personnages. Le Zanine », comme l’appelle Nabe dans son œuvre, a fait d’abord l’objet de tout un chapitre du Régal, Tempête sous une moumoute », et a plus largement une place particulière dans toute l’œuvre de l’écrivain les journaux intimes surtout. Zannini est transposé, sans nom, en clown dans Le Bonheur 1988[1] et en aveugle dans Je suis mort 1998[2]. Il apparaît, à l’âge de 92 ans, plusieurs épisodes de la série des Éclats de Nabe » en 2015. Citations Marcel sur Nabe Fais gaffe... » La Vérité n°3, janvier 2004 Nabe sur Marcel Lundi 29 août [1983]. - Deux jours après Lester, c'est au tour de Parker d’avoir pu avoir soixante-trois ans ! Un jeune retraité qui soufflerait ses bougies à la mitrailleuse ! Cette commémoration intime est l’occasion pour le Zanine de ressortir ses souvenirs d’Amérique que je connais par cœur et qui me ravissent toujours. Pour mon père, la vie est une extase. Et l’art en est le seul responsable toutes les misères sont sans importance pour un artiste. L'artiste amateur ou créateur est sauvé d’avance parce qu’il a la chance d’apprécier les choses de la beauté. La Nature lui a donné ce sens alors qu’elle le refuse à bien d’autres, qui n’ont pas plus de raison de vivre que de mourir. LArt, pour Marcel, rend futile la pire des agonies. L’Art, cest la liberté en soi, pour toujours. La plus fantastique machine d'exaltation et de bien-être c’est le plus beau des remèdes. Je suis loin de cette idée, inutile de le dire. C’est une conception de musicien. » Nabe’s Dream, 1991, p. 83 Samedi 8 octobre [1983]. — 21 ». Archibourré à craquer. Les gens attendent dehors pour descendre écouter Grif. Je suis devenu le prince ici. Un oiseau dans la jungle. Marcel arrive. Il m’apporte des affaires propres. Je vais dans les chiottes me mettre en costume noir et nous échangeons nos cravates. Je passe par cœur en Aristide Bruant morbide. La foule s’accroît. Charlie a le tiroir-caisse qui fait des sauts périlleux arrière. Slim Gaillard est encore là, nous plaisantons ensemble. Au deuxième set, mon père, mort de peur, est invité par Griffin pour une jam. Les gens hurlent de joie. Ils attaquent Just friends et très gentiment Grif laisse le Zanine dévider ses chorus mal assurés mais pleins de son. Tout cela est vidéofilmé. Après le triomphe, le petit géant insiste pour que Marcel continue. Beaucoup plus décontracté, il se lance alors dans un blues en sol formidable où la rythmique tourne comme une table hantée. C’est l’hystérie dans le club. Là papa joue vraiment très bien. Beau découpage lesterien, bonne mise en place, bonne anche. Je crois rêver. Le fils mettant le père sur un coup ! Jouer avec Griffin a certainement ému profondément Marcel. C'est une de mes rares satisfactions depuis plus de deux mois. Slim le félicite aussi sur son mélange de Lester et de Byas. Ça vibre pour le petit père. Baume. » Nabe’s Dream, 1991, pp. 133-134 Mardi 1er novembre [1983]. — Marcel drague au restaurant un cageot immonde comme lui seul en a le goût. J’ai honte d’arriver au Petit Journal avec une telle fille. C’est sa spécialité ! Dès qu’il y a une belle femme, il fait le timide ; les ailes ne lui poussent que lorsqu’une caisse est assez tordue pour mordre à ses minauderies ridicules de crooner vieillot. » Nabe’s Dream, 1991, p. 156 Samedi 7 janvier [1984]. - Bonne discussion avec mon père au sujet de Mesdames, Messieurs qu’il trouve un peu trop aigri. Je suis comme le prince de ce conte qui fit pendre le peintre de son royaume parce qu’il montrait dans ses tableaux une trop belle vision du monde. Ce sont les enfances très heureuses qui font les malheureux j’en suis sûr... Le Zanine très en verve me parle de l’art et de sa stagnation universelle, de l’histoire du jazz, de l’oreille faussée de la jeunesse pernicieusement humiliée par le boum-boum de la nouvelle musique populaire le rock, des thèmes démodés de Parker si c’est pas lui qui les joue, des bienfaits artistiques des guerres, du trio du siècle Parker-Picasso-Céline, et de l'espérance de nouveaux messies quí se font attendre... Nabe’s Dream, 1991, p. 213 Mercredi 25 janvier [1984]. — De retour de province, Marcel ramène de très vieux et précieux 78 tours que la veuve d’un vieil ami lui a confiés. Nous écoutons religieusement ces reliques éraillées de concerts marseillais des années 50 où Marcel, Arvanitas, Léo Missir et Jean-Pierre accompagnent Don Byas ! Ils n'avaient peur de rien ! Allen’s alley ; Robin’s Nest, en pleine fraîcheur ! Zanine Band and Byas !... Quels souvenirs ! Ils avaient tous dans l'orchestre douze mois d’instruments dans les doigts. Marcel a bien gardé sa sonorité on dirait Zoot Sims sur certains sillons il perd un peu les pédales dans les tempos rapides... These foolish things, How high the moon, Whispering, All the things you are sont encore étayés d’arrangements un peu présomptueux... C’est le bop de la pétanque ! Les grands moments sont les tonitruantes entrées de Don Carlos, ses cascades lyriques sous les ponts des anatoles, et une belle version touffue de la déchirante Laura ! Je lis à pleine voix les arrangements de postures du cher Dolmancé ! Ma mère se bouche les oreilles pendant que Marcel s’écroule de rire ça marche, comme sur Jean-Pierre... Tous les hommes doivent rire, c’est le test, le test d’humour! Les femmes ne peuvent pas rire de Sade, d'abord parce qu’elles n’ont ni humour ni imagination, et surtout parce qu elles ne peuvent pas jouir. » Nabe’s Dream, 1991, p. 237 Vendredi 24 février [1984]. – Je récupère Rubis que javais demandé à Marcel de m’apporter pour Henric. En nous ramenant en voiture, il m’avoue qu’il a lu les premières pages, s’autorisant un droit que je lui ai toujours refusé ! Et c'est lui qui crie au scandale. Il a apprécié le début de l’aventure, mais a dû s’arrêter net, dégoûté et rebuté par ma stance au sujet de Stéphane Grappelli, anodine griffure qui réprouve violemment “Très bon musicien de caf’ conc’, mais pas de jazz. Il a gâché tous les enregistrements de Django Reinhardt ! Je ne peux pas le supporter avec ses chemises bariolées "ça-va-avec-tous-les-repas" et ses envolées pompelardes de précieuse ridicule ! Heureusement, il n'en a plus pour longtemps son violon sent le sapin.” — C’est la Diffamation qui t’attend ! Enlève ça ! C'est une honte ! Son violon sent le sapin... Tu ne te rends pas compte ! me lance-t-il en démarrant. Hilarité d’Hélène, Est-ce ma faute à moi si je préfère Ray Nance ? » Nabe’s Dream, 1991, p. 291 Au début, on peut croire à une absence, une distraction générale comme ça qui se pose sur sa fréquence de réalité, par trous divers, par brouillages ainsi, mais bien vite on voit qu’il s’agit d’une fuite, d’un refus voulu depuis si longtemps qu’il ne le maîtrise même plus. Dès que vous lui adressez la parole, il se débranche. Au bout, de deux secondes, il n’y a plus d’yeux, vous le voyez chavirer, c’est fini. Il a les yeux qui ne vont pas avec le regard. C’est instinctif chez lui à peine quelqu’un lui parle qu’il se déconnecte, il enlève une prise en lui, il se met dans une incapacité d’écouter, de comprendre, de réagir à ce qu’on lui dit qui le protège de tout. Quelle merveilleuse technique ! Mon père ne se fait pas chier dans l’existence. Ce que les autres disent ne l’intéresse absolument pas il connaît d’avance. Seule le rassemble la musique le reste, ça le laisse s’envoler, s’éparpiller, s’effilocher filandreusement dans l’atmosphère comme une blanquette mentale... C’est quelque chose qui donne la chair de poule. À peine on commence à parler, il s’éteint. Il ne faut pas essayer de lui faire comprendre, le persuader, le convaincre, encore moins lui raconter quelque chose les récits, c’est physique, il décroche immédiatement, vertigineusement... Byzance, c’est un homme qui ne participe à rien de la vie. Il n’écoute pas. Il ne voit rien. C’est l’inattentif par excellence. Il ne fait même pas semblant d’écouter. Il fuit en courant devant le moindre effort. On dirait à voir sa mine éternellement sinistre qu’il est plein de soucis. Il se demande simplement comment gagner sa vie le lendemain. Nous avons toujours vécu vraiment au jour le jour. Il a la chance de gagner sa vie avec sa clarinette, car il fait partie de ces types – j’en suis un atroce autre plus décidé, plus buté, plus ingrat – qui sont incapables d’autre chose. Miraculeusement, depuis quarante ans, il ne s’est jamais arrêté. Il n’y a jamais eu de problème d’argent chez nous quand Byzance revient d’une gâche, il balance les liasses sur la table chacun se sert ma mère est la reine de la gérance, sans elle on serait sous le pont de l’Alma... On prend les miettes qui restent, de quoi acheter un disque de Miles ou la Pléiade de Vallès ! ... C’est ça le plus beau tout infirme mental qu’il est, il reste encore le plus lucratif, le plus utile, le plus populaire et le plus disponible. C’est qu’il se régale, résolument. Proportionnellement à l’angoisse nauséeuse de la vie, de tous les êtres humains qui essaient de s’en sortir on se demande pour entrer où ?, c’est mon père qui s’amuse le plus. Avec sa clarinette il oublierait tout s’il avait encore quelque chose à oublier mais tout a été oublié d’avance. Dès qu’il souffle, il ne pense plus à rien. Et quand il ne joue pas, il ne pense qu’à une chose Vivement que je joue pour ne penser à rien. » Il ne se passe plus rien dans sa tête quand il souffle ses notes d’ébène d’une délicatesse quasi répugnante. Il est arrivé à vivre de sa clarinette, c’est-à-dire qu’on le paie pour ne penser à rien ! De plus, il est plus viril que moi. A la fois pratique et fou. Il ne comprend rien et oublie tout, il ne peut pas aligner deux phrases, ni raconter quelque chose, il distrairait la Distraction elle-même, il est excessivement détaché de certaines contingences torrides, et par-dessus tout ça, il arbore un bon sens insupportable, une logique d’une mauvaise foi révoltante, un raisonnement d’un fonctionnel et d’une impeccable cohérence il peut résoudre tous les problèmes d’ordre pratique, maîtriser les lieux et les dates, les croisements et les rendez-vous c’est son plaisir. Il est passionné par les horaires, par exemple des journées entières il travaille comme un savant fou à ça, les gens viennent lui demander des conseils sur leurs ennuis de trains, d’avions, comment faire correspondre les changements, le chemin le plus rationnel, la meilleure heure pour les bouchons... Pour la fête des soi-disant pères, je lui ai offert les Œuvres complètes de la et d’Air Inter avec les vols bleus et tout ! huit volumes... ... Mon père, c’est quand même un monde. C’est un cas de force majeure. Sa tête à la Edgar Poe, tragique et engloutie, emmerdée de soucis énigmatiques, est l’une des choses qui me font le plus rire au monde. Dès que je le vois, je vais mieux. Dans quelque état où je me trouve, dès qu’il m’apparaît j’ai un rire nerveux qui me pince le cœur. Sa philosophie roublarde d’odieux détachement est si clairement affichée, que je suis heureux d’avance des catastrophes, des agacements, des malentendus et des déroutes qu’elle va provoquer. Quand il y a des soirées, on nous met aux deux bouts de la table, surtout pas ensemble sinon on dénoue nos codes, on se fait rire, on déconne trop ça vous casse un dîner ! Byzance n’a pas de vie intérieure. Il n’a aucun problème psychologique. Il a une vie parallèle qui suit son cours, imperturbable et majestueuse de détachement complet, totalement à côté de ce qui se passe, à chaque instant. Il est décourageant. ... Byzance, qui peut être le type le plus drôle du monde, retombe entre deux traits d’esprit dans l’abrutissement sinistre d’un inspecteur de la Répression des fraudes. Il est très bon dans les mots courts. C’est pas un long conteur, encore moins un “foisonnant” il s’épuise vite, il digresse, il se perd dans les relatives et les conjonctions surtout dès qu’il fait attention à sa propre subtilité, ça l’émeut, il perd le fil. Ariane elle-même, lasse de le voir hésiter, se saque vite au loin, hop ! C’est pas un lyrique mon père, pas du tout c’est pas un descriptif. Incapable de dresser un décor, des personnages, de jouer avec son pouvoir d’évocation, de composer ses nuances. Zéro. Aucun goût non plus de la métaphore ou du lieu commun comme ma mère. C’est le roi de la remarque piquante recouverte d’une tonne de sucre, et qui fait mouche. Loukoums empoisonnés ! Je n’ai jamais vu quelqu’un remarquer à quel point ses petits mots pseudo-anodins peuvent être blessants. Parce qu’il ne faut pas croire trop fainéant pour être méchant, mon père n’a pas moins en lui une sorte de mépris déguisé en humilité, un orgueil naïf, une certitude d’avoir raison, pas du tout affichée, et enrobée lâchement par une gentillesse très légèrement écœurante par laquelle il se réconcilie pour un côté à la crouillasserie de sa nature ! Ça lui suffit pour ne plus douter de sa “violence”. Il a une manière de virilité de la sympathie, et il dit des choses énormes qui passent très bien. Vexer à côté de la plaque lui suffit pour se sentir fort, non enculé par le monde. Tempête sous une moumoute, L’Être au pair », Au régal des vermines, 2012 1985, pp. 185-187 + 191 + 192-193 Mardi 26 mars 1985. — Séance d’enregistrement du quatrième trente-trois tours de Marcel. Le jour n’est pas très bien choisi. Le quartet revient d’une semaine harassante. Sam est une momie, lente et bougonne. Chebel a baisé toute la nuit sa basse sur sur les genoux... Rilhac et moi, on s’occupe à peine de monter ses caisses que Sam est déjà au bar du coin à s’enwhiskycocaliser... Pourtant il ne s’enivre pas ce sont les alcools qui s’enivrent de lui. Il s’en pare. Ils sont ses eaux de Cologne. C’est le type qui va au bistro fêter la fin de sa cure de désintoxication. Après chaque morceau il traverse la rue et réapparaît un peu plus titubant après une demi-heure d’absence. Les nerfs de Marcel hésitent un peu à lâcher, puis ma bonne humeur et mes sarcasmes parviennent à les retendre, les réaccorder à la situation il était un peu bas quand même, comme son barillet... Sam n’est pas seul fautif Marcel a une conception détestable de la manière d’enregistrer un disque n’ayant absolument rien préparé, il en fait un bœuf plus filandreux encore que les autres, une espèce de concert pour personne. Un live mort... L’ambiance du studio pétrifie toute spontanéité. De la musiquette en bocal. Pris à froid vers les 14 heures, nous sommes là pour jouer les éternels mêmes thèmes ! Ce n’est pas très stimulant. Sam l’a bien senti qui s’acharne sur l’absurdité de répéter et d’accumuler les prises de Rosetta ou de My Buddy !!! Finalement, mon père est, par sa paresse, son indécision, son bordel interne et sa sinistre routine, un grand explorateur de la grâce rarement mieux que là, je me rends compte que c’est lui qui prend le plus de risques, qui donnant à l’improvisation tout son sens suicidaire. Ce ne sera pas un bon disque, mais il faut se méfier avec le Zanine, on ne sait jamais il y a des équilibres que le funambule ne trouve qu’en tombant. » Tohu-Bohu, 1993, p. 952 C’était le 7 septembre. J’avais choisi ce jour-là pour m’évanouir dans l’atmosphère car c’était l’anniversaire de mon père. Quel plus beau cadeau aurais-je pu lui faire que celui de ma disparition ? “Tu reviendras dans deux semaines, prophétisa-t-il stupidement comme pour masquer son futur manque de moi. C’est comme quand tu meurs, on te pleure trois jours, puis on t’oublie. Regarde-moi, si je mourais, tu ne pleurerais pas six mois !” Je laissai papa à ses soixante-dix-sept ans. “Désormais, je ne pourrai plus lire Tintin...” Et c’est dans cette dernière phrase que mon père, qui s’appelait Marcel, mit toute la mélancolique ironie dont il avait été incapable pour commenter mes adieux. » Alain Zannini, 2002, p. 12 Intégration littéraire Au régal des vermines 1985 L’Âme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 Nabe’s Dream 1991 Tohu-Bohu 1993 Inch’Allah 1996 Je suis mort 1998 Coups d’épée dans l’eau 1999 Kamikaze 2000 Alain Zannini 2002 Le Vingt-septième Livre 2009 Les Porcs tome 1 2017 Patience 3 2017 Aux Rats des pâquerettes 2019 Notes et références ↑ Marc-Édouard Nabe, Chapitre XXIII ”Papa, ta mère est morte !” », Le Bonheur, Denoël, 1988, pp. 413-430. ↑ Marc-Édouard Nabe, Je suis mort, Gallimard, 1998, pp. 80-84. v mMarc-Édouard Nabe Livres Au régal des vermines 1985 Zigzags 1986 Chacun mes goûts 1986 L’Âme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 La Marseillaise 1989 Nabe’s Dream 1991 Rideau 1992 Visage de Turc en pleurs 1992 L’Âge du Christ 1992 Petits Riens sur presque tout 1992 Nuage 1993 Tohu-Bohu 1993 Lucette 1995 Inch’Allah 1996 Je suis mort 1998 Oui 1998 Non 1998 Loin des fleurs 1998 et autres contes 1999 Coups d’épée dans l’eau 1999 Kamikaze 2000 Une lueur d’espoir 2001 Alain Zannini 2002 Printemps de feu 2003 J’enfonce le clou 2004 Le Vingt-septième Livre 2009 L’Homme qui arrêta d’écrire 2010 L’Enculé 2011 Les Porcs, tome 1 2017 Aux Rats des pâquerettes 2019 Les Porcs, tome 2 2020 Presse L’Éternité 1997 La Vérité 2003 - 2004 Patience 2014 - ... Nabe’s News 2017 - ... Tracts Zidane la racaille 24 juillet 2006 Les Pieds-blancs 24 octobre 2006 Et Littell niqua Angot 23 novembre 2006 Représente-toi 1er mars 2007 La Bombe de Damoclès 31 octobre 2007 Le ridicule tue 15 avril 2008 Sauver Siné 20 septembre 2008 Enfin nègre ! 20 janvier 2009 Textes non repris en volume La jambe 1986 Le courage de la fraîcheur 1996 La jungle de Bernstein 1997 Les tournesols de Dovjenko printemps 2000 Celui qui a dit merdre mai 2000 Mon meilleur ami juin 2000 Anthony Braxton à l’instant même juillet 2000 La mort de Polac automne 2000 L’athlète de la larme 2001 Le Klaxon du fanfaron mars 2003 Le flou Baumann octobre 2003 Glauque Story novembre 2003 Je ne faisais pas bander Chanal novembre 2003 En 2003, le cinéma est mort décembre 2003 L’Oiseau de Dieu mars 2005 Le temps de voir et d’aimer Sirk octobre 2005 Le Huitième ciel décembre 2005 Le vingt-septième Chorus juillet 2006 Pastorius à mort septembre 2007 Le cauchemar Duvivier mars 2010 L’Eunuque raide printemps 2014 Sur Nabe L’Affaire Zannini 2003 Morceaux choisis 2006 Personnages Georges Ibrahim Abdallah Albert Algoud François Angelier Christine Angot Thierry Ardisson Paco Balabanov Bernard Barrault Jean-Dominique Bauby Guy Bedos Nicolas Bedos Frédéric Beigbeder Georges-Marc Benamou Pierre Bénichou Jackie Berroyer Jean-Paul Bertrand Patrick Besson Paul-Éric Blanrue François Boisrond Laurent Bosc Gérard Bourgadier Anthony Braxton Lisa Bresner Renaud Camus Bertrand Cantat Carlos Catsap René Caumer François Cavanna Pierre Chanal Jacques Chancel Professeur Choron Kenny Clarke Pierre Clémenti Thomas Codaccioni Daniel Cohn-Bendit Lucien Combelle Marc Dachy Maurice G. Dantec Guy Debord

le père c était lucien le fils c était sacha